Le kit du petit archéologue (23/06/2012)
Quel est l'intérêt de vendre des produits dérivés à la sortie du musée ? Qui ne s'est pas déjà posé cette question et qui n'a pas déjà acheté un produit à l'issu de la visite sans vraiment savoir pourquoi ? C'est souvent le cas de la carte postale, produit le plus vendu dans les boutiques de musée, car elle est directement le support de la mémoire pour le visiteur qui a aimé l'oeuvre qu'il veut s'approprier en achetant sa reproduction. Mais que faire d'une carte postale d'une oeuvre qu'on a particulièrement aimée ? Est-il encore possible de l'envoyer à quelqu'un et de se déposséder alors de l'émotion associée à l'oeuvre ? La conserve-t-on au fond d'un tiroir, dans une boite à souvenirs ou sert-elle encore de marque-page ?
Un des aspects du produit dérivé de musée est qu'il est directement lié à l'émotion ressentie durant la visite : se le procurer, c'est remporter un bout de la visite avec soi.
Mais il existe d'autres produits dérivés qui permettent aussi de s'approprier la visite, de l'approfondir et de communiquer l'image du musée tout en respectant ses collections. Certains de ces produits, particulièrement adaptés aux enfants, offrent également une approche ludique et pédagogique de la visite. C'est le cas du "kit du petit archéologue" créé par l'équipe de la boutique du musée Saint-Raymond de Toulouse, à l'occasion de l'exposition Brut de fouilles !
L'équipe a travaillé en étroite collaboration avec les scientifiques pour élaborer ce kit qui "remonte dans l'Antiquité et perce le mystère d'un site de fouilles" à travers cinq activités permettant de découvrir les métiers de l'archéologie.
Voilà un beau et intelligent produit "dérivé" créé sous la marque "Musée Saint Raymond" qui prouve qu'il est possible de faire preuve de créativité dans une boutique de musée tout en liant pédagogie, commerce, culture et communication.
18:18 Écrit par Mathilde Gautier | Commentaires (0) | Tags : mathilde gautier, produit dérivé, musée | Facebook | | Imprimer | |